Examens QCM : comment attribuer les points pour évaluer efficacement ?

Vous souhaitez réaliser un examen. Comme cela est très fréquemment le cas, vous avez opté pour des questions à choix multiples – QCM – (et avez bien évidemment respecté les règles de rédaction permettant de créer des questions efficaces). Vous disposez d’un outil permettant de faire passer cet examen en ligne, ou vous allez le faire passer sur papier. Il ne vous reste plus qu’une étape à réaliser, et pas la moins délicate : attribuer des points à vos questions. Comment attribuer des points aux bonnes réponses et comment sanctionner les mauvaises réponses ? Faut-il utiliser des points négatifs ? Comment pondérer les questions ? Cet article vous aidera à faire ces choix.

Les points négatifs pour décourager les réponses aléatoires

Souvent, les points négatifs sont utilisés afin de décourager les réponses aléatoires. Ils évitent en effet la tentation de choisir au hasard lorsque l’on ne connait pas la réponse. Cela a par contre pour effet de rendre l’examen plus dur à réussir, une mauvaise réponse peut « annuler » une bonne réponse. Afin d’éviter d’augmenter par trop la difficulté d’un examen, il est possible d’attribuer des points négatifs moins sévères (ex : +1 pour une bonne réponse, -0.25 pour une réponse incorrecte). Les points négatifs ont alors un rôle principalement psychologique, plutôt qu’un rôle de sanction.

Les points négatifs pour garantir la maitrise de la matière

Il arrive cependant que l’on souhaite effectivement sanctionner les mauvaises réponses, lorsque celles-ci ne peuvent être tolérées. Cette décision dépend essentiellement du contenu de la formation. Si l’apprenant répond correctement à (par exemple) 80% des questions mais se trompe sur les autres, est-ce que l’on peut considérer qu’il a réussi la formation et apprendra le reste sur le tas, ou est-ce que les fautes ne peuvent être tolérées ? Dans le cas d’une formation en langue, par exemple, on peut se dire que les lacunes seront comblées par la pratique. Par contre lors d’un examen pour du personnel médical ou encore des conseillers à la clientèle, certifier une personne qui fera des erreurs est plus délicat, il faut donc utiliser des points négatifs car faire une faute est grave même si le reste a été répondu correctement. L’utilisation des points négatifs est donc avant tout un choix du formateur, basé sur la matière (à quel point une erreur « annule » la compétence que pourrait avoir montré l’apprenant sur d’autres questions) et sur la difficulté souhaitée.

Plusieurs bonnes réponses : comment attribuer les points ?

Certaines questions peuvent contenir plusieurs bonnes réponses (exemple : 2 bonnes réponses parmi 5 propositions). Dans ce cas, comment pondérer la question ? Faut-il donner des points pour chaque propositions correctement choisies, ou un seul point pour la question si elle est entièrement correcte ? Là aussi, le choix dépend de la matière et de l’importance de répondre entièrement juste. Si l’apprenant ne répond qu’à la moitié, est-ce que l’on peut considérer qu’il sait « déjà un peu », ou est-ce que, compte tenu de la matière, cela revient à dire qu’il ne sait pas ? Dans ce deuxième cas, les points de la question ne doivent être donnés que si elle ne contient aucune erreur.

En résumé : favoriser le sens plutôt que les calculs

Les choix doivent être pris avant tout en fonction du contenu de la formation et de l’importance de maitriser parfaitement la matière pour réussir l’examen. Il faut éviter de se laisser guider par l’envie de faire simple en choisissant une règle pour sa facilité ou parce qu’elle permet l’usage de chiffres ronds (“un point par bonne réponse, 30 questions, l’examen est réussi à partir de 25 bonnes réponses”). Les QCM présentent de nombreux avantages mais doivent être utilisées de manière éclairée afin de garantir une réelle évaluation de la compétence.

5 Commentaires sur “Examens QCM : comment attribuer les points pour évaluer efficacement ?

  1. cecile.cheze@gmail.com'
    Chèze says:

    Bonjour,
    une petite question à réponse ouverte celle-ci, que pensez vous d’une notation « dégressive » avec 1 point si la réponse est bonne, 0 si elle est fausse mais pas loin (ex: questions de dates +/- éloignées de la bonne date), et -25 si vraiment à côté de la plaque

    • Julien says:

      Je pense qu’il est judicieux d’appliquer pour cela la même logique que pour les points négatifs. A savoir : peut-on estimer que la réponse inexacte mais allant « dans le bon sens » indique tout de même un degré de maitrise supérieur (et plus utile) par rapport à une réponse entièrement à côté ? Si c’est le cas (par exemple la mauvaise année mais la bonne décennie), alors il me semble approprié d’avoir des réponses moins sanctionnantes que d’autres. Quant à choisir entre une échelle entièrement positive (ex : 0 pour une réponse à côté, 0.5 pour une réponse inexacte, 2 pour une bonne réponse) ou non (ex : -2, 0, +1), cela dépend de l’impacte que la réponse entièrement fausse doit avoir sur la maitrise exprimée sur les autres questions, comme je l’ai présenté dans l’article.
      J’espère avoir répondu à votre question !

  2. Gbanedavid@gmail.com'
    Gbané says:

    Salut j ai une petite question.
    Au fait je dois passé un examen de PNC évidemment qui es un examen en QCM et pour réussit il faux au moin 60% des points.
    Ma Question es celle ci…..
    Comment dois-je attribué la chance a ma faveur ?
    Merci

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